Contexte et problématique

L'urbanisation à l'échelle globale est la principale responsable des fortes pressions exercées sur les écosystèmes côtiers. Celle-ci se caractérise par l'augmentation rapide des densités de population surtout en raison des déplacements migratoires des zones rurales vers les zones urbaines, notamment en Chine et au Brésil (1,4,7,8). Instituées, en 1974, dans le cadre du programme “L'homme et la biosphère” de l'Unesco, les réserves de biosphère sont une catégorie d'aires protégées. Ces réserves tentent de réconcilier la conservation et la protection de la biodiversité avec l'utilisation rationnelle des ressources naturelles (10). De plus, elles détient un fort potentiel pour le développement des services écosystémiques, du tourisme et de l'agriculture durable dans les régions qui les entourent, rendant ainsi possible la création d' emplois et des revenus. Dans les territoires d'étude, l'espace ouvert présent une grand limitation, car les espaces verts son très fragmentés et ne parviennent pas à établir de connexion zoologique entre la campagne (zone de transition) et la ville, affectant ainsi la biodiversité de la région (2,9,6) .

Méthodologie

L'étude de cas nous apporte des éléments qui ont permis de renforcer l'hypothèse selon laquelle le processus de développement dans les zones côtières avec vocation urbaine, industrielle et touristique a engendré le renforcement des stratégies sociales et de l'occupation urbaine écologiquement prédatrice, et cela, même autour des réserves de biosphère. À la déstructuration socio-économique des communautés traditionnelles s'ajoute donc l'intensification des indices de pollution de l'environnement et une baisse de la productivité biologique dans les baies, les estuaires, les mangroves et les lagunes côtières.

En terme général, ce travail  souhaitait réfléchir sur les  politiques publiques d'aménagement durable, dans le contexte de préservation de la biodiversité, où s'insère les relations entre la ville et la campagne. L'intention était d'évaluer, de manière spécifique, le phénomène d'urbanisation autour de la réserve de biosphère de Yancheng (Chine), de Camargue (France) et de Mata Atlântica (Brésil), dans le cadre de la dynamique récente de développement. À cette fin, un travail sur le terrain a été réalisé entre 2015 et 2016, et il nous a conduit à mener des entretiens. L'intention était d'utiliser la méthode d'observation et du questionnaire, appliquées aux différents acteurs et experts, afin d'obtenir les informations nécessaires. L'analyse a tenté de mettre en lumière l'orientation de la littérature, du contenu des documents et de l'observation du terrain sur le processus d'urbanisation et de protection du littoral, en établissant une comparaison entre les trois situations d'étude, a fin de mieux comprendre les relations entre la ville et la campagne. La recherche a porté sur les champs disciplinaires dans lequel s'inscrit le sujet urbanisation et protection, c'est-à-dire qu'il s'agit de constituer des boucles entre géographie, urbanisme et architecture (ou multiples entrées) qui puissent contribuer à générer les principes d'organisation d'un nouveau champ de savoir interdisciplinaire (5).

Conclusion: Résultats envisagés

L'analyse souligne le rôle des actions institutionnalisées des États et des sociétés afin d'élaborer une réflexion sur les actions et les programmes de conservation socio-environnementaux, où l'architecture et l'urbanisme peuvent contribuer à donner corps à la relation entre la ville et la campagne. À cet égard, si l'on considère l ‘architecture dans sa dimension urbaine et périurbaine ainsi que les différentes formes d'urbanisation associées aux zones de transition des réserves de biosphère, on en arrive à la conclusion que le design des espaces verts ne devrait pas seulement se focaliser sur l'embellissement, mais sur la conservation de leur valeur écologique en tant qu'habitat. Dans cette perspective d'aménagement du territoire s'Il y a au moins une catégorie urbaine qui peut représenter la situation d'étude: l'occupation du sol.

 Bibliographie

1.DELMAS-MARTY, Mireille et WILL, Pierre-Étienne (éd.), La Chine et la démocratie, Paris, Fayard, 2007. 

2.FERREIRA, Francisco.A.C (org.). Projeto Parque Estadual do Rio Vermelho. MMA. 2010. Disponible sur: http://www.gipedu.ufsc.br/index.php?q=livros

3.GODARD, O. Desenvolvimento Local, in Conservação da Diversidade Biológica e Cultural em Zonas Costeiras. Enfoques e experiências na América Latina e no Caribe. Org. Paulo Freire Vieira. Ed. APED. Florianópolis.2003.

4.HUCHET, Jean François. La politique industrielle en Chine : grandeur et limites du renouveau de l'État Chinois, in Revue française d'administration publique, n° 150, 2014/2.

5.MORIN, Edgar. La nature de la nature.Le Seuil, Nouvelle édiction, coll. Points, 1977.

6.PICON, Bernard. L'Espace et le temps en Camargue.ActesSud, 2008. 

7.QUENAN, Carlos, VELUT, Sébastien, et JOURCIN, Eric (cord.). Les enjeux du développement en Amérique latine. Dynamiques socioéconomiques et politiques publiques, Paris : Institut des Amériques, 2014.362 p. Disponible sur: http://www.afd.fr/jahia/webdav/site/afd/shared/PUBLICATIONS/RECHERCHE/Scientifiques/A-savoir/24-A-Savoir.pdf

9.SU,Tongxiang; WANG, Hao ; GU, Kang ; FEI, Wenjun ; SHEN, Shiguang. Greenway Theory and Integrated Planning of Urban Green Space System. A Case Study of Yancheng City in Jiangsu Province, 2013.

10.UNESCO. Madrid Action Plan 2008-2013. 2008.