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Pastoralisme urbain- phénomène en plein essor- comparaison entre la Roumanie et la France
Roxane Laria Triboi  1, *@  
1 : Université d'Architecture et d'Urbanisme "Ion Mincu"
* : Auteur correspondant

Le pastoralisme urbain valorise à la fois la dimension sociale, économique, écologique et agricole des territoires urbaines et la reconnaissance et gestion appropriée le transforme dans un outil important d'urbanisme durable.
Le contexte de l'Europe de l'Est en tant que zone de transition entre le Nord (développé, industrialisé) et le Sud (sous-développé, agricole) et peu étudié et on ignore le patrimoine naturel et culturel signifiant liée a une pratique agricole respectueuse de l'environnement, adaptée a des conditions défavorables qui pourrait apporter des leçons intéressantes sur les rapports ville et agriculture.
L'interférence physique entre le pastoralisme et l'urbain a toujours existe dans cette zone géographique, mais elle s'est intensifiée dans les derniers deux décennies grâce au développement des friches générées par l'éparpillement de la ville sur la périphérie agricole.
D'autres facteurs ont contribue a son développement en Roumanie comme le changement politique (chute du régime communiste), la restauration de la propriété privée, la de-collectivisation (fragmentation des grands fermes d'état et la redistribution des petits lopins de terre aux anciens propriétaires âpres 45 ans), l'abandon de l'exploitation des terrains arables avec rendement réduit faute des moyens mécanique et d'organisation, l'étalement des nouvelles zones de résidence et services dans une quête de modernité et d'espace et de nature, une pratique traditionnelle adaptable aux conditions difficiles, une demande des produits liée au troupeau de moutons et chèvres généré par la diminution voir disparition de parcours de transhumance tangente a la ville, la perpétuation du pastoralisme grâce a l'efficacité économique et le savoir-faire empirique des bergers...
Dans le cas spécifique de Bucarest (ville de 2 millions d'habitants) le seul recensement de la direction APIA qui gère les demandes de financement européens pour l'agriculture conte environ 40 000 moutons et chèvres dans la périphérie. Ce chiffre contredit les règles locales d'utilisation du terrain qui interdit tout élevage animal sur le territoire de la ville. Donc la présence de bétail sur les territoires urbains pour les municipalités locales est complètement ignorée.
Considérant que la plupart des bergers interrogés n'ont pas déclaré leur effectives, le nombre des animaux qui pâturent en trajets de transhumance courte autour de la ville est beaucoup plus signifiant. Une estimation grossière des produits laitiers de cette activité tourne autour d'un million d'euro, et la plupart n'intègre pas le circuit de distribution formelle. C'est toute même important considérant que la Roumanie, pays avec un capital agricole important (en disponibilité et qualité des terrains cultivables mais aussi en terme de pourcentage d'agriculteurs, 33%) a une balance commerciale négative des produits alimentaires de 700 millions d'euro.
L'étude de ce phénomène a implique d'abord l'observation du phénomène et l'entretien avec les praticiens en Roumanie mais aussi en France, Suède et Pays-Bas. L'approche des autorités locales et résidents et articles de presse sur ce genre d'installations a été révélatrice pour cadrer les problématiques des interaction pastoralisme-ville en Roumanie et en France.
L'observation des plans satellites du territoire autour du périphérique de Bucarest dans les saisons pastorales permet l'observation de cette pratique dans les espaces interstitiels entre zones inarticulées résidentielles et de service, par l'identification facile des abris et des cheminements des troupeaux. En France l'identification des locaux, pâtures et trajets est beaucoup plus facile grâce a popularité du phénomène et la communication facile avec les praticiens et les bénéficiaires.
Si en Roumanie cette pratique existe pour des raisons d'abord économiques et est organisée d'après des modèles traditionnels adaptés a un nouveau contexte en perpétue transition, en France elle est ressuscitée de manière artificielle pour des raisons "écologiques " (en tant qu'outil durable pour l'entretien du territoire) sur des modèles sociales ou économiques "modernes" qui répondent a une demande de nature en ville.
La recherche actuelle d'une juste mesure en France montre a quelle point il est difficile l'intégration des moutons et chèvres en ville malgré des plans de gestion élaborés, la collaboration entre divers acteurs concernés et une tres bonne réputation.
La situation actuelle du pastoralisme roumain dans et autour la ville montre a quel point la manque de reconnaissance et vision fragilise jusqu'au risque d'extinction cet activité.
La comparaison de deux manières de pratiquer le pastoralisme dans des contextes urbains différents permet de relever des idées importantes pour une meilleurs organisation du pastoralisme en ville.
Bibliographie:
Meuret M.(2010), Un savoir-faire des bergers, Eduagri éditions/Editions Quae
PASTORAL2 (2001): The impact of scale and accession on biodiversity value. PASTORAL: the agricultural, ecological and socio-economic importance of extensive livestock systems. Report of the 2nd workshop of the PASTORAL project. Romania: Moieciu de Sus; 2001. October
Juler C.(2014), După coada oilor: long-distance transhumance and its survival in Romania . Pastoralism: Research, Policy and Practice, 2014 4:4
Huband S., Mccracken D. I., Mertens A.(2010):Long and short-distance transhumant pastoralism in Romania: past and present drivers of change, Pastoralism 8(1), 55-71
http://www.ecopaturage.com


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